Le traitement biologique de vos extérieurs limite l’utilisation des produits phytosanitaires de synthèse comme les herbicides, fongicides ou insecticides.
Ces produits sont en effet nocifs pour l’environnement et leur usage est de plus en plus limité. Ainsi par exemple, les communes ont l’interdiction d’utiliser des herbicides sur les routes, chemins et places. Les particuliers en revanche ne sont pas encore soumis aux mêmes restrictions pour leur jardinage ou entretien d’immeuble. Cependant, ces produits de synthèse doivent impérativement s’utiliser avec précaution et modération.
Aussi, les traitements biologiques alternatifs restent la solution à prioriser pour vos besoins en désherbage, lutte contre les ravageurs, ou protection de vos plantes contre les maladies et champignons.
Recourir aux auxiliaires : coccinelles, petits mammifères, oiseaux
Les auxiliaires sont les ennemis naturels des ravageurs. La coccinelle, réputée pour s’attaquer aux pucerons, en est l’exemple le plus connu. Il existe trois types différents d’auxiliaires :
- les prédateurs, comme certaines espèces d’araignées, d’acariens, de coléoptères mais aussi d’oiseaux ou de petits mammifères (ex : le hérisson). Ils peuvent limiter la prolifération des ravageurs mais pas éliminer des populations bien installées.
- les parasites, comme les larves de certaines espèces de mouches ou de guêpes. Très spécifiques, ils permettent une action ciblée contre une espèce de ravageurs.
- les agents pathogènes, regroupant champignons, bactéries et virus. Ils peuvent décimer entièrement une population complète de ravageurs.
Le traitement chimique contre les ravageurs semble efficace au premier abord, mais quelques jours après son application, il ne l’est plus du tout alors que les auxiliaires sont là en permanence. De plus les parasites développent au fur et à mesure une résistance aux insecticides.
Tout ce qui peut contribuer au développement de la biodiversité favorisera la venue d’auxiliaires de jardins. La plantation de haies champêtres ou d’arbres fruitiers, la transformation d’une pelouse en gazon fleuri, la conservation d’une souche d’arbre sont autant de petits gestes utiles pour le jardin !
Les alternatives au désherbage
Mauvaise herbe ou fleur sauvage ?
Les fleurs sauvages attirent nombre de petits animaux utiles s’attaquant aux parasites. Grâce à leurs couleurs et leurs parfums, il est intéressant de les intégrer dans l’aménagement du jardin. Voici quelques exemples :
- remplacer votre pelouse, ou les parties les moins utilisées, par un gazon fleuri. C’est d’autant moins de surface à désherber, à tondre et à arroser !
- combler les emplacement vides de vos massifs avec des annuelles ou avec vos propres « mauvaises herbes ».
- laisser les petites plantes rampantes qui ne viendront pas, de par leur taille, concurrencer vos plantations. Elles éviteront de plus l’apparition d’autres espèces.
- conserver un ourlet de fleurs sauvages en guise de bordure de séparation des haies, massifs, allées.
L’entretien régulier du jardin : le meilleur traitement biologique
Malgré tout, il faut parfois retirer certaines « mauvaises herbes ». Là, le seul traitement biologique reste… l’huile de coude ! De plus, le désherbage manuel est la méthode la plus respectueuse de l’environnement. L’entretien régulier de vos surfaces vertes et allées de jardin limite également la prolifération des adventices.
Souvenez-vous que nos équipes de jardiniers sont à votre disposition pour vous aider dans l’entretien de votre jardin. Ils partageront avec vous toutes leurs astuces de jardinage!
L’usage des produits de synthèse en dernier recours
Si malgré tout le recours aux herbicides, pesticides ou autres fongicides s’avère indispensable, de nombreuses précautions sont à prendre :
- privilégier un herbicide foliaire plutôt que racinaire ;
- utiliser si possible un produit biologique à la place d’un produit de synthèse ;
- éviter d’appliquer les produits phytosanitaires avant ou pendant la pluie, en cas de vent ou de forte chaleur ;
- veiller scrupuleusement à respecter le dosage indiqué.
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